Notre démarche

Un nouveau départ pour le GAEC Ar Frostailh depuis début 2021

Suite au départ de Nora et Julien au 31 Décembre 2020, nous, Anaïs, Goulven et Eflamm, associés restants, avons décidé de continuer au sein du GAEC Ar Frostailh en maintenant uniquement une production laitière bovine ainsi qu'une production de pommes de terre de consommation.

Quatre personnes travaillent aujourd'hui à temps pleins sur la ferme, un salarié étant embauché pour nous prêter main  forte.

Des produits laitiers de base issus de l'herbe

Basé aujourd'hui sur un effectif de 35 vaches laitières, la production de lait se fait uniquement à base de pâturage et de foin séché en grange.

La ferme s'appuie sur une surface agricole utile de 65 ha (dont 47 ha appartiennent à la SCI), ainsi que la mise à disposition de 3,7 ha de prés naturels appartenant à la communauté de commune (au niveau de l'ancien barrage de Kernanskilheg).

L'activité principale de la ferme est donc aujourd'hui la production de lait de vaches (objectif de 120  000 L / an) et de sa transformation (objectif de 90 000 L / an).

En plus de cela, 1 ha de pommes de terre est cultivé tous les ans, fournissant de la patate de consommation vendue en sacs de 10 kg ou 25 kg.

Les produits transformés se composent de beurre, crème, fromage blanc, fromages frais, yaourt (natures ou aromatisés) et de tomme. Nous fournissons donc une gamme diversifiée de produits courants, cherchant à répondre aux besoins quotidiens de la population.

Suite à l'arrêt de l'activité caprine, le choix a été fait de développer la production de beurre ainsi que le démarrage de la production de fromage type tomme.

La conséquence de ce choix est notamment une production accrue de lait écrémé. Ce lait écrémé est  valorisé sur place car il permet de nourrir les veaux que nous élevons. Le surplus de volume de ce lait ainsi produit nous permet d'atteindre notre objectif qui est d'élever l'ensemble des veaux (mâles et femelles) que nos vaches font naître.

 

 

Du beurre à la viande

Pour chacun de ces veaux nés à la ferme il nous faut donc trouver un débouché à partir de leur sevrage, qui se fait à 6 mois.

Une partie des femelles rejoindront le troupeau à l'âge du premier vêlage (entre 24 et 30 mois).

Une douzaine de mâles castrés seront élevés à l'herbe et en plein air intégral jusque 3 ans, âge où ils seront abattus et valorisés en colis de viande de bœuf.

Enfin, certains veaux seront abattus à l'âge de 6 mois et vendus soit en colis aux particuliers soit en carcasse entière à des restaurateurs.

 

 

 

 

 

 

L'élevage de l'ensemble de ces veaux a nécessité de créer de meilleurs conditions de logement et d'alimentation, ainsi que de leur fournir un accès plein air comme le veut la réglementation biologique.

Pour cela, nous avons, durant l'hiver 2021, construit un petit bâtiment en bois pouvant loger jusqu'à 24 veaux en même temps.

Des réseaux de ventes de proximité multiples

Depuis la création de l'activité laitière par le GAEC nous avons créé ou bien intégré de multiples réseaux de ventes pour écouler nos produits laitiers.

Ainsi, nous sommes présents sur les marchés de Belle-isle-en-terre (mardi soir) et de Kallag (mercredi matin).

Une tournée de livraison des biocoop est également effectuée le mardi après-midi par Jean-Lou pour approvisionner Lannion, Plestin-les-Grèves, Tréguier ainsi qu'un bistrot de Morlaix.

Une semaine sur deux nous allons également livrer deux AMAP sur St-Brieuc et profitons pour approvisionner la biocoop de Trégueux.

Enfin, le vendredi est le jour de livraison de la cuisine centrale de Belle-isle-en-Terre  et le système de panier « Berradenn », ainsi que les paniers du Bocage à Ploubezre.

 

 

 

Des collaborations entre fermes pour la recherche de symbioses micro territoriales

En parallèle de la production propre au GAEC, nous avons initié des échanges et collaborations avec deux autres fermes avoisinantes.

En effet, les deux récentes installations de Tremeur Le Calvez (naisseur engraisseur de porcs) et de Gweltaz et Anjela (paysan boulangers/meuniers) se sont faites à proximité de Kereven.

Nos aspirations agricoles convergeant fortement, nous avons décidé de mettre en place un système de rotation culturale commune entraînant des échanges entre ferme bénéfiques à tous le monde.

En effet, souhaitant une rotation culturale la plus longue possible, celle-ci se compose de plusieurs années d'herbe (pâturage ou fauche) puis de trois années de céréales avant de retourner en herbe.

Ainsi, l'herbe de la rotation nous revient pour nourrir nos bovins, tandis que les céréales et protéagineuses sont valorisés soit en farines et pains, soit pour l'élevage des cochons.

La paille produite est alors partagée par les deux élevages, qui sera ensuite restituée au sol sous forme de fumier.

Par ailleurs, cette coopération se matérialise notamment par des chantiers d'entretien du bocage en commun. Le bois ainsi coupé, contribuant à la régénération du bocage, est alors déchiqueté en plaquettes et utilisé soit par la chaudière de Kereven soit en litière pour pailler vaches, veaux ou cochons.

Cette litière sera ensuite épandue sur les sols, contribuant à un stockage accru de carbone par nos systèmes agricoles paysans.

Enfin, nous cherchons également à valoriser au mieux l'ensemble des sous-produits générés par nos productions respectives. Les « déchets » des uns deviennent alors la matière première des autres.

En effet, le petit lait (lactosérum) issu de la fabrication de la tomme ou du fromage blanc sert à nourrir en partie les porcs de Trémeur. C'est aussi le cas de l'excédent de lait écrémé, dans les périodes où nous avons moins de veaux à nourrir. Toute cette matière recyclée par les cochons est d'autant moins de céréales et de protéagineuses à produire (aidant ainsi Tremeur à se rapprocher de l'autonomie).

Dans le même registre, le son (de blé, seigle ou sarrasin) issu de la meunerie de Gweltaz et Anjela est utilisé pour complémenter nos veaux mais également les cochons.

Dans l'autre sens, le fumier généré par les deux élevages permet d'assurer le fertilité des sols en vue des cultures de céréales.